Hawk Tuah” Girl poursuivie pour une escroquerie memecoin : les holders sont-ils foutus ?
L’affaire aurait pu rester un simple épisode de la folie memecoin de 2024. Mais elle revient aujourd’hui en pleine lumière, portée par une nouvelle plainte fédérale qui cible cette fois Haliey Welch, mieux connue sous le surnom viral de “Hawk Tuah Girl.” L’influenceuse est désormais accusée d’avoir joué un rôle central dans la promotion du token $HAWK, un projet qui s’est écrasé en quelques minutes en laissant derrière lui des centaines d’investisseurs piégés.
Une plainte explosive qui rebat les cartes
Pendant des mois, Welch avait échappé à toute poursuite. Son nom n’apparaissait pas dans la première version du dossier. Mais la firme Burwick Law affirme désormais disposer de nouveaux éléments qui la placent au cœur du mécanisme.
Selon le dépôt révélé par le tribunal de New York, Welch, son manager Johnnie Forster, et leur société 16 Minutes LLC auraient signé un “Meme Token Creation and Monetization Agreement” avec une structure appelée Memetic Labs, cinq mois avant le lancement du token.
Le deal ?
Au total, 325 000 $ dont 125 000 versés immédiatement. Puis 200 000 $ supplémentaires une fois certains objectifs marketing atteints. Autrement dit, Welch ne serait plus une simple ambassadrice naïve. Elle devient, selon la plainte, un maillon essentiel d’un pipeline promotionnel conçu pour attirer des acheteurs juste avant le crash du token.
Le cas HAWK est emblématique de l’époque. Un token bâti sur Solana, lancé dans un climat d’euphorie, fouetté par la popularité massive de l’influenceuse. Résultat : une envolée fulgurante. Le projet a même atteint 490 millions de dollars de capitalisation en moins d’un quart d’heure. Puis le rideau est tombé ; une chute de 93 %, immédiate.
Welch, victime collatérale ou actrice du système ?
Officiellement, Welch n’est pas accusée de fraude financière, ni de violation de la loi sur les valeurs mobilières. Elle n’aurait pas participé à l’ingénierie du token ni à sa mécanique interne.
Mais la plainte soulève un autre angle : elle a bénéficié d’un enrichissement direct, dans un contexte où des milliers de petits investisseurs se sont retrouvés lessivés. C’est un argument qui peut peser lourd devant un tribunal. Surtout dans une affaire impliquant une figure publique ayant une forte influence émotionnelle sur leur audience.
Il faut aussi rappeler que la relation entre Welch et le token est longue et chaotique. Haliey Welch a présenté HAWK comme un “cultural token” lié à son podcast Talk Tuah. Les promesse d’intégrations et d’avantages n’étaient techniquement jamais réalisables selon les avocats. Elle s’est ensuite excusée publiquement lorsque le projet s’est effondré.
Son téléphone a même été brièvement saisi par les autorités durant l’enquête. Par la suite, la SEC l’avait finalement blanchie, malgré la colère des holders. Aujourd’hui, ce blanchiment ne semble plus suffire à calmer les plaignants.
Un schéma déjà vu : quand les memecoins brûlent leurs icônes
Le dossier HAWK s’inscrit dans une longue série d’implosions de tokens adossés à des personnalités publiques. Rien qu’en 2024–2025 LIBRA, promu par le président argentin Javier Milei, s’est effondré en quelques heures. Le memecoin TRUMP, lié à l’image de Donald Trump, a subi un crash similaire. Les mécanismes se répètent :
- Un visage connu,
- Un narratif viral,
- Un token qui explose,
- Des insiders qui vendent très vite,
- Des investisseurs piégés.
Les promoteurs jurent qu’ils n’étaient que des partenaires marketing. Les utilisateurs, eux, retiennent surtout qu’ils ont perdu.
Alors, les holders de HAWK sont-ils foutus ?
Il est très improbable que les investisseurs récupèrent l’essentiel de leurs pertes. Les montages de memecoins sont souvent opaques, les fonds circulent entre plusieurs portefeuilles non identifiés, et les juridictions impliquées rendent toute restitution difficile. Cependant, l’ajout d’une personnalité visible comme Welch dans la liste des défendeurs augmente considérablement les chances qu’un accord financier émerge.
La plainte collective pourrait forcer une négociation pour éviter un procès long et médiatisé. La pression médiatique pousse parfois les parties à trouver une solution rapide. En clair, les plaignants n’ont probablement pas tout perdu. Mais de là à revoir des montants significatifs, les garanties sont minces.
Source : Courtlistiner
Pour aller plus loin sur le sujet :
- Altcoins : le dump avant l’explosion ? Les signaux d’une altseason 3.0 se multiplient
- Scandale XRP : Chris Larsen (Ripple) accusé de dumping
- Shiba Inu (SHIB) : Pourquoi un Afflux de 600 % ?
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